10 Octobre 2015
Je vous épargne la description du bus et de l'arrivée cahotique à Dambulla, sans compter l'obstination du tuk tuk à vouloir faire rentrer nos sacs dans un espace ultra réduit quitte à les écrabouiller et presque casser son véhicule...finalement on en prend deux.
L'entrée ainsi que l'interieur qui ressemble plus à une piscine municipale (du carrelage, du carrelage et du carrelage) nous intrigue puis ne nous plait pas trop, du coup on a pas de photo !
Après un premier passage devant le grand bouddha doré pas très beau, nous voilà en train de grimper des marches entre les singes et les gouttes de pluies, on se demande bien où on va.
Finalement, on arrive en haut du gros rocher de granit (surlequel on marchait...) et là, surprise, un beau temple blanc, un moment tout calme et serein.
Effectivement, c'est un ancien monastère et lieu de pélerinage depuis 22 siècles.
Le site consiste en quelque quatre-vingts grottes, cinq sanctuaires, quatre monastères principaux. Il comporte 157 statues, 153 images du Bouddha, 3 images royales et 4 images de divinités. Les peintures murales, recouvrant 2 100 mètres carrés, représentent, entre autres la tentation de Bouddha par le démon Māra et son premier sermon. On y trouve aussi des statues des divinités hindoues Vishnou et Saman.
Le nom svastika (स्वस्तिक) est un terme sanskrit apparaissant pour la première fois dans les épopées « Rāmāyana et « Mahābhārata » (l'histoire de Bouddha pour résumer).
Svastika peut se traduire comme « ce qui apporte la bonne fortune, ce qui porte chance ». C'est toujours plus étonnant pour nous de voir ce signe sur un gentil bouddha que sur les immondes drapeaux nazis.
Il faut dire que ça en vaut la peine...qui veut lire l'histoire de Kassyapa ?
À la fin du Ve siècle, Kassyapa, le fils cadet du roi d'Anurâdhapura Dhatusena entre en conflit avec son frère aîné Mogallana. Le trône doit revenir de droit au fils aîné mais Kassyapa ne l'entend pas ainsi. Il fomente un complot et tue son père en l'emmurant vivant puis prend le contrôle de la régence et expulse son frère Mogallana qui est contraint à un exil forcé en Inde. Mogallana en quittant son frère l'avertit qu'il reviendra et qu'il vengera leur défunt père. Extrêmement précautionneux et paranoïaque, Kassapa qui sait qu’un jour ou l’autre son frère reviendra, lève son armée et quitte la capitale royale d'Anurâdhapura pour s'installer à Sigirîya en attendant le retour de son frère. Il choisit le site de Sigirîya en raison de l'immense rocher culminant à 370 mètres aux parois abruptes qui joue le rôle d'impressionnantes murailles et de la présence à dix kilomètres d'un tank, réservoir d'eau qu'avait jadis creusé son père. Les travaux d'aménagement du site sont relativement courts, comparé à la difficulté et à l'ampleur de la tâche à accomplir.
Kassapa fait bâtir au sommet du rocher une forteresse où il fait édifier deux rangées de murailles et de fossés, le Nord et l’Ouest étant protégés par l’épaisse jungle qui empêche toute invasion massive. Kassapa fait trouer une percée souterraine depuis le réservoir situé au Nord-Est jusqu’au site de Sigirîya afin d’y amener l’eau courante, la pente de cette canalisation est très faible et l’écart d’altitude entre le réservoir et le site de Sigirîya n’excède pas 50 centimètres. Cependant cela suffit pour que l’eau jaillisse à Sigirîya et les jardins entourant le site sont parsemés de bassins et constellés de petites fontaines. Cette eau est acheminée jusqu’au sommet du rocher par un procédé de citernes sans aucune force humaine et elle s’écoule au sommet alimentant la piscine du roi, et les différents réservoirs destinés à l’arrosage des jardins et à la toilette des membres de la cour.
Kassapa poste ses gardes autour du rocher dans les jardins aménagés derrière les murailles, les constructions épousent habilement les formes géologiques du site, tantôt une grosse pierre sert de mur et de fondation, tantôt une anfractuosité dans la roche sert de soutien à une toiture… Cette utilisation ingénieuse de la nature environnante permit entre autres d’accélérer les travaux. Les gardes sont tous placés sur des promontoires à la surface exagérément petite et chaotique, toute perte de vigilance ou assoupissement entraînant la chute de la sentinelle.
Une fois les travaux de gros œuvre achevés, Kassapa s’installe dans son palais où il demeure, craintif, la plus grande partie de son temps. Il est entouré de sa cour composée de servants, de valets, d’hommes de main, de confiance et de ses courtisanes. La légende dit que le roi Kassapa était entouré de mille courtisanes, les demoiselles de Sigirîya. Il fait peindre les portraits de pied ou de buste de toutes ces demoiselles - ou plus probablement des apsarâs, au nombre de vingt-et-une - toutes différentes.
Pendant dix-huit ans, Kassapa vit reclus dans sa forteresse attendant au milieu de sa cour plutôt féminine le retour de son frère Mogallana. Durant ce temps, Mogallana réfugié en Inde, lève une armée avec l’aide d’un râja et traverse le détroit de Palk qui sépare le continent indien de Ceylan (ancien nom du Sri Lanka) puis fait directement route vers Anurâdhapura qu’il trouve complètement abandonnée. Il obtient des renseignements qui lui permettent de retrouver son frère parricide (qui a tué son père) à Sigirîya.
Alors que Kassapa séjourne tranquillement au sommet de son rocher, il voit arriver par le Sud et par l’Est des troupes qu’il identifie aussitôt : son frère est de retour. Kassapa boucle les jardins et met la garde en alerte pour le combat qu’il pense forcément gagné étant donné l’avantage que lui confère sa position. Mogallana, en fin stratège, déploie ses troupes autour du site et l’assiège, attendant que son frère descende au combat. Mais, Kassapa avait pensé à tout, sauf au ravitaillement en cas de siège. Après à peine une semaine, Kassapa épuisé par la faim descend et se livre, sans combat, à son frère aîné qui l’exécute (un peu rude comme fin...)
On s'incruste sous l'immense hangar du marché de gros des fruits et légumes, le plus important du pays , grouillant 24h sur 24. On se tient discret sur les bords pour ne pas gêner les va et vient des gens qui portent des sacs de 30 kg d'oignons ou de concombres divers et variés.
Les bouchons de camions, tracteurs, charrettes, motos, sont incessants, qu'on soit petit ou gros on apporte ses légumes ici pour les vendre et qu'ils aillent alimenter tout le pays.
En famille ou entre amis, à la tombée du soir, tout le monde sort de sa cachette pour aller boire un coup au lac ou arracher de l'herbe fraiche.
Ca a été un merveilleux moment de voir les éléphants sauvages se balader en pleine nature, sans corde ni barrière...on sait pourtant qu'ils sont en voie de disparition au Sri Lanka. Le problème c'est qu'ils piétinnent les forêts, les cultures et les gens. Le pays se développe et la place des éléphants est devenue trop petite...
Au fait, j'avais oublié de vous dire que dans la série gros mammifère qui nous rend tout petits, on avait vu une baleine à Nilaveli !!! On a eu les poils des bras tout hérissés par 35 degrés !