17 Novembre 2015
On a pris le "OK Express", il n'était ni Ok et encore moins express...
On a du s'arrêter 78 fois pour prendre des gens qui n'avaient pas de place et qui transportaient des énormes cartons qui ne rentraient pas dans le bus...avec une vitesse de pointe à 50km/h et des vibrations dignes d'un marteau piqueur, on est arrivés en miettes à Bagan.
Mais, comme d'hab, le sourire et l'accueil (et la super douche) à l'hôtel nous ont adouci le moral.
On doit porter des manches et des vêtements longs pour entrer dans les temples et marcher pieds nus. Cyril et Fanette portent un longhi par dessus leur short. Moi je suis en pantalon et Elliot a le droit de faire ce qu'il veut !
Les birmans portent leur longhi directement comme une jupe. Ceux des hommes sont plutôt sombres à petits carreaux et les femmes plus avec ds fleurs.
Il est parfois un peu bizarre de marcher pieds nus dans les escaliers tout sales et sombres qui montent en haut des temples. D'autant qu'ici , entre la poussière, les crachats de bétel, et la saleté omniprésente on recherche activement des moyens de se laver les pieds !
A l'arrivée à Bagan, on est les seuls touristes dans le bus. Le chauffeur s'arrête, Cyril descend, il doit payer 20 dollars par personne à l'entrée de la ville (étranger = tu payes). Il récupère 4 tickets d'entrée valables pour 5 jours.
Deuxième jour : perte d'un ticket.
Troisième jour : miracle, un ticket posé sur un temple, merci Bouddha !
Bagan, autefois capitale du royaume de Pagan. Le plus grand site archéologique bouddhique d'Asie.
Etendu sur plus de 50 km, on loue deux motos et on roule dans les chemins sablonneux à travers cet immense musée à ciel ouvert.
A la base, il y a un petit panier de bambou ou de crin de cheval tressé.
Ensuite, les couches commencent à s'accumuler : de la résine, de la laque, séchage, ponçage, répétition, re-laque , plusieurs jours de séchage.
Les couleurs naturelles se superposent, de la poudre de souffre, de bois, de pierre, bref pour un bol il faut au moins trois semaine de travail et les outils sont très simples et rudimentaires.
A la fin, il y a une personne qui fait les dessins basiques puis celle qui fait les détails. La famille signe son travail dans un coin de l'objet. Tout est fin et beau mais forcément le prix est élevé.
Il reste des fermiers qui cultivent du riz ou qui ont des troupeaux au milieu des temples. Il n'y a pas si longtemps que ça il y avait des villages ici. Le gouvernement a été radical et a obligé les habitants à aller vivre ailleurs pour faire place aux touristes et aux hôtels, dommage.
Encore une fois, on est choqués par les maisons qui se résument souvent à un sol en bois sur pilotis avec des parois de feuilles de bambou tréssées, et juste un puits à proximité sur un chemin boueux, et les énormes complexes hôteliers aux chambres à 300 dollars, avec une super route bétonnée, pfffff
Il y a toujours un point d'eau gratuite, on ne tentera pas l'experience laissant ce plaisir aux habitués...
Pendant 5 jours on passe notre temps à regarder ce spectacle étonnant qui varie sans arrêt au fil de la journéee
On rend les motos, on prend le bus en direction du Lac Inlé. Pas de train, ni de téléportation, il va falloir prendre le bus pendant 7 heures à travers la montagne...